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PAS PLUS QU’UN « PRESIDENT DE COMITE DE QUARTIER » !

De Sarkozy à Hollande tout en passant par Macron, la première chose que dit un président de la République c’est : « La conjoncture internationale nous oblige à…. ». C’est ce qu’ils ont dit sur la crise financière du capitalisme en 2008 qui a plombé bon nombre de budget des hôpitaux et des collectivités locales (faillite de Déxia). C’est aussi ce qu’a dit Alexis Tsipras en Grèce qui se faisait fort en arrivant 1er ministre en 2015 de ne pas céder au FMI et de ne pas faire de programme d’austérité ! Et au bout d’un an, le premier ministre grec s’aligne sur le plan du FMI baisse les retraites de 40% et instaure une austérité pour les salariés « pour éviter tout désastre au pays » !

Participer à l’illusion électorale, c’est croire qu’un le président de la république est en capacité de maîtriser les destinées du pays à coup de barrières douanières, de taxations des importations, de contrôles des flux financiers, etc… A ce petit jeu électoral national, c’est Le Pen et Zemmour qui sont gagnants ! Réduire sa pensée politique à l’hexagone et réduire l’action politique à la participation aux élections nationales alimentent les « pseudo-solutions » nationales et nationalistes. Dans une économie mondialisée et dominée par la financiarisation capitaliste, le président de la République n’a guère plus de pouvoir de décision qu’un président de comité de quartier !! La guerre russo-ukrainienne vient nous rappeler deux choses :
• les échanges économiques sont mondialisés (et pas seulement les matières premières et les approvisionnements en énergie). • La financiarisation, sorte de gangstérisation de l’économie domine la planète. On remarquera utilement que la guerre russo-ukrainienne a pour seul objet un repartage au sein de financiarisation. La preuve ? On voit tout à coup des centaines d’oligarques russes, ukrainiens, américains, etc… qui se dénoncent et s’éjectent du partage du gâteau par la guerre et les sanctions. Par exemple, Abramovitch, milliardaire possesseur de Chelsea et détenteur de Evraz (sidérurgie), de Sibneff (pétrole), etc. participe aux négociations entre les militaires russes et Ukrainiens à la demande de Zelinski !! C’est pourquoi, il n’y a qu’une seule solution pour arrêter la guerre : mettre la financiarisation hors d’état de nuire !!

FAIRE BARRAGE A LA FINANCIARISATION CAPITALISTE !

La financiarisation intervient pour pallier à la baisse du taux de profit qui s’est généralisée une fois intégrés les nouveaux pays capitalistes, ceux du Sud, au capitalisme mondial. C’est un palliatif de l’unité du capital financier mondial pour utiliser les capitaux excédentaires qui ne trouvent aucun débouché « profitable » dans la production. La financiarisation est le stade où se systématise la question pour une poignée de financiers (1% sur la planète) de faire du fric sans la production… et en tuant la production.
La dislocation et l’émiettement sont les conséquences de la financiarisation qui plombent les salariés et les peuples. Globalisation d’un côté, émiettement et repli sur le nationalisme de l’autre. Faire barrage à la financiarisation est donc notre cible principale ! Le Pen et Macron ont ceci en commun que l’une veut diviser et disloquer au nom de l’identité, de la religion, de la nation pendant que la gestion du capitalisme de l’autre divise et disloque les territoires en zones qui font de l’argent et laissent pourrir des territoires qui n’en font pas. Les deux sont les acteurs de la division et de la dislocation.

NI LE PEN, NI MACRON !!

le 10 avril 2022


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